LA GILL SANS : L’ANDROGYNE ANGLAISE
Eric Gill, un mec très douteux, avec plein d’idées bizarres sur la religion, l’art et la sexualité avec des pratiques dîtes déviantes.
Sculpteur, graphiste, il a appris son métier en partie avec Edward Johnston.
Certaines de ses sculptures sont encore visibles sur la Broadcasting House de la BBC à Londres et le Palais des Nations à Genève.
Il a créé cette police, inspirée de la Johnston, pour la devanture d’un libraire de Bristol, et l’a ensuite développée pour la compagnie Monotype.
Elle est devenue très populaire en 1929, quand elle est apparue sur les posters d’une compagnie ferroviaire anglaise.
C’est devenu un des plus grands standard de la typographie.
EXEMPLES D’UTILISATION :
CARACTERISTIQUES
La Gill Sans a été créée pour être la plus lisible des sans-sérif, fonctionnant en gros sur des posters comme en tout petit dans des livres.
Très lisible elle peut être utilisée en caractère de labeur. Les proportions de la police sont inspirées de la tradition romaine comme c’est le cas pour la Johnston.
On remarque une absence d’empattement qui est une caractéristique importante dans son utilisation.
HELVETICA OF ENGLAND
On pourrait dire que c’est une linéale humaniste dénuée d’empattement et d’évasement avec très peu de pleins et de déliées.
Contrairement à la Garamond par exemple avec ces empattements.
La Gill Sans est basée sur les proportions des typographies capitales romaines et carolingiennes pour les minuscules.
Elle me parait plus chaleureuse que la Futura car elle me semble moins géométrique, moins carré et donc moins sévère.
La Gill Sans est nettement plus conviviale, avec ces formes féminine et ronde qui lui donnent un coté plus humain sans être élitiste.
Elle est à la fois contemporaine, élégante symbolisant la distinction et la culture.
Ces formes lui donnent une allure tirée à quatre épingles qui indique la qualité et le sérieux.
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